Un travail de composition élaboré à partir de bribes de musiques traditionnelles (séga, maloya, bossa, musiques cadiennes, haïtiennes, celtes) qui voyagent dans l’univers du groupe et qui, à son contact, se transforment. Une démarche de travail qui vient concrétiser l’envie d’une musique rêvée, d’une évolution possible de la musique traditionnelle. Les textes des chansons, écrits en créole réunionnais, posent le décor de l’histoire de Dolores avec une poésie directe et puissante.
« Dolores Boyer est née de parents réunionnais installés en métropole. Son histoire personnelle va la tenir à l’écart de l’île jusqu’à cette année 2015 où elle fera la rencontre des joyeux drilles de Tricodpo, venus dans le cadre de leur sélection aux Inouïs du Printemps de Bourges. Dolorès est une déboussolée. Elle est née d’un exil, celui de ses parents réunionnais, éloignés de leur île natale. Elle a grandi de
lointain en lointain dans une bourlingue floue pleine d’histoires de tripots, d’entourloupes et d’ombres semi-légales. Et sans avoir jamais posé le pied sur le sol d’où vient son héritage, elle le chante. La rencontre est fulgurante : très vite Erick Lebeau (le chanteur-guitariste de Tricodpo) et sa bande ont l’idée d’accompagner cette jeune femme dans son aventure intérieure et l’invitent à les rejoindre à La Réunion. Voilà Tricodpo réinventé en backing band au service d’une artiste qui nous vient, littéralement, de nulle part, mais qui fait entendre à sa façon, poignante, l’âme douce-amère des musiques tropicales. » François Gaertner
Jeudi 5 avril à 20h
Photos : Mikaël Thuillier